Pointe du Lamet (3504m)

depuis la route du Col du Mont-Cenis, côté Suse, Carrière des Paradis, 1950m

dénivelé cumulé : 1575 mètres

 

 

Fantastique ascension que celle de la Pointe du Lamet, 3504m, mon deuxième 3500 après la Levanna Occidentale (3593m). Magnifique, grandiose, inoubliable ! Dans le Massif du Mont-Cenis, dans le chaînon de son point culminant, la Pointe de Ronce (3612m), la Pointe du Lamet s'installe à la troisième place des plus hauts sommets, à deux petits mètres de l'Aiguille de Scolette (3506m), dauphin du classement. Rochemelon (3538m), fierté de Suse, que nous admirons durant la quasli-totalité de l'ascension, 34 mètres plus haut, se situe dans les Alpes Grées.

L'ascension de la Pointe du Lamet s'effectue sur un sentier (ou une sente dans les éboulis) presque toujours bien marqué, je ne l'ai perdu qu'à deux reprises pour vite le retrouver, à l'approche du "Col sommital". Elle demande néanmoins une (très) bonne condition physique, le sommet étant (très) haut, ainsi qu'une expérience en haute-montagne, l'éboulis étant raide notamment sur la fin, et un passage assez exposé et potentiellement vertigineux se traverse à la redescente de l'antécime (3483m) pour rejoindre la "vraie" Pointe du Lamet, marquée par deux petite pointes à son sommet. La prudence est bien évidemment de mise au cours des trois pas d'escalade faciles nécessaires pour atteindre l’extrémité du sommet.

Personnellement, je suis heureux d'avoir gravi un sommet aussi beau, aussi haut, offrant une vue sur une Montagne plutôt méconnue me concernant (le chaînon jusqu'à Rochemelon), permettant aussi d'admirer et de planifier une ascension au Mont Giusalet (3312m) juste en face. Et je demeure bien évidemment réjoui d'avoir encore davantage découvert ma Haute-Maurienne chérie en me familiarisant avec un magnifique secteur, et en ayant laissé une partie de moi-même à la Pointe du Lamet et à ses quelques 3504 mètres...

 

 

Topo

 

De Lanslebourg, rejoindre le Col du Mont Cenis, puis poursuivre la route, passer au Plan des Fontainettes marqué par la Pyramide, continuer encore, passer la première épingle à droite, puis celle de gauche, et s'arrêter dans le virage à droite qui suit.

 

C'est le point de départ d'un chemin, marqué par un plan sur un panneau de bois.

 

Nous empruntons donc ce bon chemin, bien vite interdit à la circulation,

 

serrons à gauche pour ne pas entrer dans la Carrière du Paradis,

 

passons à côté d'une première ruine ruine militaire,

 

et poursuivons le large chemin.

(avec vue sur Rochemelon qui ne nous quittera plus)

 

Au bout de trois petits quart d'heure, vers 2200m,

nous quittons le bon chemin qui se poursuit vers l'Alpage de l'Alpe Tour,

et empruntons un sentier à gauche en direction du Baracon des Chamois.

 

Le sentier est un ancien chemin militaire qui s'est fait peu à peu recouvrir par la végétation.

Il monte très régulièrement,

et c'est parti pour les neuf premiers lacets.

 

(le village Italien de Novalesa en contrebas)

 

 

Nous arrivons à un replat, au cœur des alpages,

 

et après un coup d’œil au sommet qui paraît encore bien loin,

 

nous retrouvons quelques virages d'une ancienne piste militaire.

 

Quelques edelweiss nous accompagnent, ce qui est quand même très rare un 10 septembre !

 

 

Après une ligne droite plein Ouest, nous arrivons à une autre ruine militaire,

(qui sera le lieu de la collation en montée et du déjeuner en descente.)

 

 

Nous sommes à 2750 mètres, avons gravi environ 800 mètres,

et même si on est satisfait par le peu de temps écoulé, bien aidé par un bon chemin et par un sentier très régulier,

il ne faut pas perdre de vue le fait que nous n'avons gravi que la moitié de l'ascension,

et que le plus facile est... derrière.

 

Nous reprenons notre marche en avant et notre sentier,

et arrivons, vers 2800m, à une dernière ruine militaire,

 

sur le mur de laquelle se trouve une indication plutôt précieuse :

 

Nous continuons sur le sentier,

 

remplacé progressivement par une sente bien marquée,

tandis que la végétation cède sa place à un éboulis fin.

 

La végétation disparaît totalement et la pente se raidit.

 

La Pointe du Lamet en arrière-plan !

 

Nous avançons doucement mais sûrement vers ce sommet (3483m),

qui s'avère être l'antécime de la Pointe du Lamet.

 

Derniers mètres sur une sente plus raide que jamais,

 

puis nous arrivons...

 

... à un petit Col, vers 3400m, d'où le décor va complètement changer.

Nous entrons sur un plateau, autrefois glaciaire,

environnement apaisant, reposant, qui me fait verser quelques larmes.

 

Le Glacier du Lamet est un peu plus loin.

 

Nous poursuivons notre sente qui passe en contrebas de l'arête, au Nord.

L'antécime (3483m) de la Pointe du Lamet (3504m), qui est cachée par celle-ci.

 

Juste en dessous de l'antécime, un choix se pose à nous :

A gauche, nous contournons l'antécime (ce que j'ai fait en descente)

A droite, nous passons dessus puis redescendons derrière (ce que j'ai fait en montée).

 

Mais en redescendant derrière l'antécime, il y a ce passage, étroit, aérien, et qui peut être glissant.

 

La Pointe du Lamet (3504m) apparaît,

 

et nous montons les derniers mètres assez raides,

sur un sol gelé en ce 10 septembre 2016.

 

Arrivée sur la large crête sommitale !

 

Et trois-quatre pas d'escalade faciles pour atteindre l'extrême-sommet de la Pointe du Lamet et ses 3504m,

 

(gravis torse-nu car t-shirt au séchage sur la crête sommitale)

Glacier du Lamet et antécime (3483m)

 

 

Faune admirée :

un jeune bouquetin en contrebas, à mon retour sous l'antécime

 

 

La mascotte, l'Ours Léon :

 

 

 

Le Mont-Cenis est un magnifique Massif, mais à la proximité de la frontière, une brume peut se former rapidement, et du coup recouvrir le randonneur ou l'alpiniste,

lui cacher son chemin, ou obstruer un panorama.

La brume a en effet caché une bonne partie du paysage, donc mon panorama légendé sera incomplet.

Rien de bien grave, car je retournerai sur ce sommet grandiose et saisissant.

 

Pointe de Charbonnel (3752m),

Ouille Mouta (3565m),

Pointe Nord (3474m) et Pointe Sud (3528m) du Grand Fond,

Pointe Nord (3478m) et Pointe Sud (3473m) de la Grande Felouse

 

 

Petite Aiguille Rousse (3432m) et Grande Aiguille Rousse (3482m) (voir topo),

Pointe d'Andagne (3217m) (voir topo) et Ouille Allegra (3130m) (voir topo),

Pointe Ouest (3384m), Pointe Est (3419m) et Dôme (3460m) du Grand Fond,

Levanna Occidentale (3593m) (voir topo),

Albaron (3637m),

Pointe de Charbonnel (3752m)

 

Pointe du Montet (3428m),

Ouille Noire (3357m) (voir topo),

Petite Aiguille Rousse (3432m) et Grande Aiguille Rousse (3482m) (voir topo)

 

Col du Lamet (3404m), Pointe de la Haie (3452m),

Pas du Chapeau (3283m),

Pointe du Chapeau (3419m)

 

En arrière-plan :

Croix de Dom Jean Maurice (3146m), Pointe des Buffettes (3233m),

Tsantelaina (3602m)

 

De droite à gauche :

Pointe de la Haie (3452m), Pas du Chapeau (3283m),

Pointe du Chapeau (3419m), Pointe du Vieux (3464m),

Pointe de Ronce (3612m)

Un itinéraire sur crête, d'environ deux heures, pour rejoindre le point culminant du Mont-Cenis...

 

Glacier de Roche Michel,

sur la Face Nord-Est de la Pointe du Lamet

 

Glacier du Lamet,

sur la Face Nord Ouest de la Pointe du Lamet

 

Aiguille de Scolette (3506m),

de deux mètres notre aînée, dans ce Massif du Mont-Cenis

 

Dent Parrachée (3697m) et Glaciers de la Vanoise (3599m)

 

Mont Giusalet (3312m) et Cime du Bard (3168m), en redescendant.