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Echec au Refuge du Mollard (2236m)
Tentative échouée
de l'ascension jusqu'au Refuge du Mollard (2236m)
(abandon à 2200m environ)
depuis le Parking du Villaron (1733m)
dénivelé cumulé : 467 mètres
Dimanche 19 mai 2013. Après une belle Messe de Pentecôte vécue à Lanslevillard avec le Père Rey, je prends la route pour rejoindre Bessans et le parking du Villaron. Le beau temps montrant une belle résistance aux averses annoncées, je tente l'ascension du Refuge du Mollard (2236m).
Je laisse donc la voiture au Parking du Villaron. Je me mets en marche, et franchis le Pont.
Puis je suis la petite route qui rejoint le hameau du Villaron.
Je traverse le hameau,
et emprunte le chemin au bout de la rue principale, en suivant la direction du Vallon.
Le chemin est d'abord assez plat, le long d'un petit cours d'eau.
Puis il commence à monter.
Un petit bout de sentier sur la droite permet de couper le virage,
puis me revoilà sur le chemin,
que je quitte à nouveau après une épingle à gauche, pour emprunter un autre bout de sentier.
Très vite, je recoupe le chemin.
La nouvelle portion de sentier est plus longue, et monte dans les alpages, près de quelques arbustes.
Le sentier recoupe le chemin,
et poursuit sa montée,
au pied de la Croix de Dom Jean Maurice (3146m)
Je recoupe encore une fois le chemin.
Malgré la neige de printemps qui est de plus en plus importante, le sentier reste bien visible.
Le sentier arrive sur le chemin,
et le quitte à l'épingle suivante, intersection marquée d'un panneau jaune.
Des marques jaunes sur des rochers sont très utiles quand l'itinéraire est ambigu, ou quand il y a de la neige...
La neige est de plus en plus présente, mais on voit bien le parcours du sentier.
Nous nous retrouvons au dessus de ce chalet, bien visible depuis toute la montée, ou presque.
Le sentier arrive sur un premier chemin, excroissance du chemin principal qui permet de rejoindre le Chalet.
Soudain, un bruit semblable à un violent coup de tonnerre se fait entendre.
Une avalanche se déclenche un peu plus haut...
Je rejoins le chemin principal, complètement enseveli. Un gros tas de neige, le reste d'une ancienne coulée, bloque le passage sur quelques dizaines de mètres. Après un crochet à droite, je reviens sur le chemin...
Après quelques secondes de marche, je m'arrête soudainement à côté d'un trou. J'entends un bruit d'eau.
En effet, un cours d'eau coule, et assez fort. Il passe quelque part sous la neige.
Un mètre devant moi, il y a ce trou :
j'aperçois le cours d'eau environ un mètre sous la surface de la neige.
Rien ne me dit que la neige va supporter mon poids, et la présence de ce trou ne me contredit absolument pas.
Je risque d'y laisser une cheville ou un genou, et surtout, je risque de ne pas pouvoir ressortir...
Une petite pensée pour ma Maman qui confie chaque matin à Dieu ses enfants ; une petite pensée pour Jacqueline qui m'a bien demandé d'être prudent en montagne ; et surtout, j'écoute le Souffle de l'Esprit en ce jour de Pentecôte, Souffle de vie, Souffle d'Envoi, mais pas Souffle d'orgueil ou Souffle de mort.
Devant moi, le chemin, horriblement tentant, se poursuit. Le Refuge est à cinq minutes.
Mais j'abandonne !
Le ciel reflète parfaitement mon moral.
L'un des deux entraîneurs de l'Olympique Lyonnais durant les "Années d'Or", Gérard Houllier, disait :
"Une grande équipe ne perd jamais deux fois de suite."
Et un grand randonneur ?
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Commentaires
Tu as déjà essayé les trois premières disciplines en même temps, et en plus, tu ne t'es même pas plaint...
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Pourtant, une épreuve rando-natation-canyoning-spéléo aurait été fort sympathique...