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Topo Grande Tête de l'Obiou (2789m)
Grande Tête de l'Obiou (2789m)
depuis le Parking du Chalet des Baumes (1562m)
dénivelé cumulé : 1240 mètres
Voici quelle fut la réponse de trois randonneurs, assis au sommet de la Grande Tête de l'Obiou (2789m), parlant de "la Toussuire" et de "Saint Sorlin", à ma question sur leur éventuelle origine Savoyarde : "Il n'y a pas de Savoyards ici !" (au Sommet de l'Obiou, ndlr).
Eh bien si ! J'ai accepté de quitter ma Maurienne le temps d'un week-end pour promener chaussures de marche et sac à dos dans un autre Massif que la Vanoise, les Alpes Grées ou le Mont-Cenis... N'oubliez pas, chauvins Dauphinois, que notre Point Culminant à nous est 1066 mètres plus haut, et qu'avoir la Montagne pour passion entraîne la réalisation de courses dans d'autres Massifs. Personnellement, battre un record de temps d'ascension n'est en aucun cas une priorité, accrocher un sommet par fierté ne m'intéresse pas. Humblement, doucement, je progresse dans l'immensité de la Connaissance de la Montagne, et gravir l'Obiou a été une expérience enrichissante.
Main dans la main avec Marine, il y a la réalisation d'une ascension intéressante qui ouvre d'autres portes pour l'avenir. Une nouvelle course commune qui, à l'instar de Zinédine Zidane et de Thierry Henry le soir du 1er juillet 2006, a vu un duo capable d'un bel exploit. Plus romantiquement, l'ascension de l'Obiou est la première "difficulté" que nous avons gravie ensemble, en attendant les autres obstacles que la vie nous demandera de franchir. Mais "l'Amour supporte tout", nous rappelle Saint Paul...
L'Obiou, le Toit du Dévoluy, un sommet costaud et prestigieux qui fait suer, mais qui offre un panorama magnifique, face à Notre Dame de la Salette.
ATTENTION ! Il y a des détails à apporter sur la "facilité" de l'ascension de l'Obiou que l'on peut entendre ou lire. L'itinéraire est indiqué en rose sur la carte IGN, et je me demande bien pourquoi. N'imaginez pas un bon sentier piétiné au bord des fleurs ! Pour gravir l'Obiou, les bâtons, utiles au début, deviennent encombrants par la suite, car l'aide des mains est nécessaire, notamment à la fin du couloir rocheux ou à divers endroits après le Col. Pas de matériel spécifique, certes, mais l'Obiou reste une ascension pour randonneurs expérimentés, à éviter par temps humide. Avoir de bonnes chaussures qui adhèrent est indispensable. Enfin, la descente est plus délicate que la montée. Ne pas hésiter à franchir les difficultés en position assise si l'on n'est pas sûrs de ses appuis.
Topo
De Corps, descendre vers le Lac du Sautet, franchir le barrage, et suivre la direction des Payas.
Emprunter à droite la route qui traverse la hameau des Payas.
A la sortie du hameau, à une Croix métallique, emprunter une petite route sur la gauche (direction Obiou).
Prendre à droite à la première intersection,
et suivre la petite route qui se transforme vite en chemin carrossable.
Nous franchissons le Col de la Samblue (1474m) après quelques virages,
et poursuivons le chemin jusqu'au Parking du Chalet des Baumes (1562m).
La Grande Tête de l'Obiou (2789m) et le Petit Obiou à sa gauche (2458m) sont bien visibles (sans nuage).
Nous avançons quelques instants sur le chemin,
avant d'emprunter un sentier qui part sur notre droite.
Le départ du sentier est marqué d'un cairn.
Le début est assez raide.
Nous passons parmi quelques sapins,
et montons en pente douce en marchant d'abord vers notre sommet.
Notre sentier se poursuit à droite de l'Obiou,
descend quelques mètres,
et remonte doucement,
tandis que la Grande Tête de l'Obiou réapparaît.
La suite de l’itinéraire se dévoile, avec ce beau couloir rocheux que nous devrons remonter.
Nous achevons notre "marche d'approche",
conclue par un goûter dans le but de prendre quelques forces,
et commençons les choses sérieuses avec notre sentier qui se raidit pour les derniers mètres de végétation,
et qui, balisé d'une marque rouge, se poursuit dans les cailloux.
Nous avançons doucement, en nous demandant comment il est possible de sortir du couloir...
Nous suivons la sente, puis nous nous abandonnons aux marques rouges...
Les bâtons deviennent gênants, car nous avons besoin des mains à plusieurs reprises,
pour progresser dans ce qui ressemble à des tribunes de stades, en moins agréables...
Après un dernier passage "costaud", c'est la délivrance !
Nous sommes sortis du couloir !
Le Petit Obiou (2458m) à notre gauche (à l'Est),
et la Grande Tête de l'Obiou (2789m) à notre droite (à l'Ouest).
Nous sommes à 2464m d'altitude.
Il reste 325m de dénivelé à gravir,
ce qui représente une heure sur un terrain...pas très sympathique par moment.
Nous suivons le sentier qui se dirige vers la Grande Tête de l'Obiou,
puis nous avançons à la recherche des marques rouges pour contourner le sommet par la gauche.
L'aide des mains étant souvent nécessaire, nous abandonnons les bâtons.
Nous avançons péniblement et lentement.
Quelques pas de descente,
et nous poursuivons avec confiance la sente aux marques rouges.
Nouveau redressement ! Il faut aller le chercher, ce sommet !!
Après un ultime passage où les mains sont indispensables,
nous attaquons la dernière "ligne droite" de l'ascension,...
...et arrivons au sommet...
...de la Grande Tête de l'Obiou (2789m),
sur le Toit du Massif du Dévoluy.
La photo de la Mascotte, l’hippopotame Zoé :
Le panorama circulaire offert au Sommet de la Grande Tête de l'Obiou :
Massif des Écrins dans sa quasi-totalité,
Lac du Sautet
La Mure, et Grenoble tout au fond
Massif du Vercors, avec les Deux Soeurs (2194m & 2162m)
Massif du Vercors, avec le Mont Aiguille (2086m)
Grand Ferrand (2758m), médaille d'argent du Massif du Dévoluy
Pic de Bure (2709m), médaille de Bronze du Massif du Dévoluy,
et sa forme de Bateau.
Pic Pierroux (2377m), Tête du Collier (2568m)
et retour aux Écrins et au Lac du Sautet
Et pour finir, zoom sur le Sanctuaire Notre Dame de la Salette,
vers qui nous nous sommes tournés pour dire deux "Je vous salue Marie".
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Commentaires
La descente est plus compliquée que la montée, à mon goût. Il faut rester prudent et concentré.
La géologie est marquante, cette montagne a un petit côté Colorado...
3JSCMardi 28 Octobre 2014 à 12:09Tout à fait d'accord pour le côté Colorado la couleur en moins on dirait un peu monument valley.
Bel endroit en tout cas.
Prochaine Brando pour moi ce sera malheureusement pas ce week end mais celui du 11 novembre. J'ai des fourmis dans les doigts de pieds tellement j'ai hâte d'y être ! Pourvu que la météo soit clémente.
JS
5JSCMardi 28 Octobre 2014 à 17:13Ce sera dans le secteur de Lanslebourg !
Je verrai en fonction des conditions météo et de l'enneigement, mais si possible je ferai bien un tour du côté du col d'Aussois ou du lac du génépi. Je pense aussi aux Evettes ou à la pierre aux pieds...
Vos topos sont aussi source d'inspiration, que me conseilleriez vous ?
Sinon, ce sera Diot, Polenta et beaufort le tout arrosé d'une bonne Mondeuse !
Pour le dessert rien n'égal la tarte aux myrtilles du refuge de Vallonbrun ou la crêpe à la confiture maison du refuge des Evettes .
AHH que j'ai hâte d'y être !
JS
Tout va dépendre de la météo de la semaine prochaine : des précipitations, de l'isotherme 0°C, ...
Tous ces secteurs sont magnifiques, on peut y rajouter le Mont-Cenis !
Oui, vivement l'été prochain ! J'avais particulièrement apprécié la limonade artisanale du Refuge d'Avérole...
7JSCMardi 28 Octobre 2014 à 21:18Oui, le secteur du Mont Cenis est également très sympa. Et en effet la météo guidera mes pas.
Je ne connais pas cette limonade, il va falloir que je goute ça d'urgence !
Connaissez vous le génépi artisanal du refuge du petit Mont Cenis, un régal après une cueillette de myrtille.
D'ailleurs il faut aussi que je découvre ce secteur que je ne pratique pas beaucoup. J'y suis allé en mai dernier, et ça m'a donné envie d'y retourner pour faire un peu de ski de rando.
Dans le même secteur (et vous en avez fait un remarquable topo) j'aimerai bien aussi monter à la pointe de Tierce, tout seul dans un premier temps et lors du pèlerinage, ce doit être fantastique.
Dans les secteurs que je connais peu ou pas il y a aussi la vallée du Ribon.
En fait je m'aperçois que je connais assez mal le secteur de Bessan ! pourtant j'y suis passé plus d'une fois, pour rejoindre Bonneval ou l'Iseran, mais je ne m'y arrête guère que pour aller me rafraîchir à la base de loisir, d'où le panorama est tout simplement magnifique.
JS
La limonade artisanale que j'ai pu boire au Refuge d'Avérole était la meilleure du monde !!! Mais en redescendant de la Pointe des Audras, même un verre d'eau fraîche aurait été bien plus apprécié que le plus cher des Champagnes !!
Le génépi artisanal du Mont-Cenis ? Non ! En revanche, mon père est tombé sous le charme du kéfir au Refuge du Fond d'Aussois.
Il y a plein de choses à faire dans le secteur de Bessans : des randonnées faciles comme la Vallée du Ribon ou le Vallon derrière le Refuge (fermé) du Mollard ; des longues "faciles" comme la Pointe de Tierce ou l'Ouille Allegra ; des vraiment costaudes comme la Pointe d'Andagne ou les Pointes du Châtelard. Il y en a pour tous les goûts !! Sans oublier toute la panoplie de sorties à faire dans la Vallée d'Avérole !
9JSCJeudi 30 Octobre 2014 à 18:58Bonjour Delgado 19,
Merci pour ces détails, il faut que j'aille un peu plus randonner dans cette partie de la vallée que je méconnais par trop.
Sauf Avérole qui a été parmi mes premières rando de jeune homme, je me souviens être allé voir des gravures rupestre que je serai bien incapable de retrouver !
Je n'ai pas goûté au kéfir du refuge de fond d'aussois, mais à une bonne bière blanche du randonneur...C'est pas sérieux tout ça !!
Mais je ne m'arrête plus souvent dans ce refuge que je trouve un peu froid, il est fonctionnel, c'est évident, mais il lui manque une âme, et en dehors des oies et de la fontaine "dahut-piss", je lui préfère le refuge de la dent parrachée.
Ce n'est que mon avis, il en faut pour tous les goûts ;o)
Bonne soirée,
JS
10Céline de QuébecDimanche 28 Février 2016 à 21:34Ma tante est décédée sur ce mont et j'aimerais aller faire cette randonnée en famille (fille 13 ans et garçon 11 ans;sportifs). Est ce réaliste comme excursion d'un jour?
Bonsoir,
bien qu'il soit possible de gravir ce beau sommet sans matériel d'alpinisme spécifique, il est quand même recommandé d'avoir une certaine expérience de la haute montagne et du hors-sentier dans un environnement pentu et minéral. La condition physique est une chose, l'expérience de ce type de terrain en est une autre.
Selon vos possibilités, peut-être pourriez-vous vous y rendre, tenter l'ascension, et ne pas craindre de faire demi-tour en cas de trop grandes difficultés pour vous ou vos enfants. Choisissez un jour sec, à partir de juillet, selon l'enneigement du printemps.
Avec mon épouse, nous l'avons gravi en une journée, après deux heures trente de route, mais nous restions le soir dans le secteur.
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Bonjour,
Belle montée...j'imagine que la descente devait être pas mal non plus ;o)
Quelle géologie, par moment on dirait qu'il s'agit d'une sculpture.
JS