Lac Clair (2755m)

depuis le Plan des Fontainettes (2093m)

dénivelé cumulé : 662 mètres

 

 

 

 Pour Marine...

 

 

Nous avons découvert le Lac Clair le jeudi 14 août 2003. Je me souviens de la pluie, de l'imperméable, et d'un joli petit Lac reculé. Dix ans plus tard, je programme une deuxième visite durant l'automne, car l'altitude modeste du Lac permet d'y accéder en octobre. Malheureusement pour moi, les jours chômés sont pluvieux, et il faut attendre le vendredi 1er novembre pour avoir une journée à peu près belle, du moins sans précipitations annoncées.

Ayant visité le Col du Lou (3042m) (voir topo) l'année dernière, j'ai été conquis par ce secteur au pied de la Pointe de Ronce (3612m) et de sa chaîne, vaste Cirque sauvage entouré de sommets plus majestueux les uns que les autres. Le Lac Clair a ma préférence cette année, pour le redécouvrir sous un ciel plus dégagé, et aussi... parce que c'est un point de passage dans l'ascension de la Pointe du Lamet (3504m) par sa Face Nord et son Glacier !

 

 

 

 De Lanslebourg ou Lanslevillard, rejoindre le Col du Mont-Cenis (2081m),

et poursuivre la route en direction de l'Italie jusqu'au Plan des Fontainettes,

marqué par la Pyramide du Mont-Cenis notamment.

 

le Plan des Fontainettes, où nous garons la voiture.

 

En face du parking, un sentier démarre, marqué par un panneau d'indication :

Le Lac Clair est indiqué à deux heures trente.

 

Nous montons le sentier qui conduit d'abord au Fort de Ronce (2294m),

première étape de la randonnée.

 

Le Fort de Ronce !

 

Petite visite qui en vaut vraiment la peine...

 

 

 ... pour le bâtiment, très bien conservé, et aussi pour l'histoire !

 

En ressortant du Fort, petite photo de la Pyramide et du Lac du Mont-Cenis

 

 

Devant l'entrée du Fort, il y a une intersection de sentiers. 

 

Nous suivons la direction du Lac Clair (1h50) en empruntant un large sentier...

 

...qui va remonter les alpages...

 

 

...avant de s'aplanir et d'avancer en direction du fond du Cirque.

Le Lac Clair est juste derrière ce petit sommet mi-rocheux mi-herbeux.

 

Nous traversons un petit éboulis où notre sentier reste bien marqué,

avant de retrouver des alpages.

 

Nous arrivons à cette ruine, et nous empruntons le sentier du milieu,

 

... qui nous conduit, après quelques mètres...

 

...au Lac Clair, à 2755 mètres d'altitude !

 

 

 

Les deux mascottes,

Titus, le lion, pour Marine, et Jeannot, le lapin, allemand, pour rendre hommage au Caporal Anton Hörnle :

 

 

 

Mais qui est le Caporal Anton Hörnle ?

Un soldat Allemand, passionné d'alpinisme, sans arme, qui escaladait la Pointe de la Haie (3452m) le 10 mars 1945. Il se fit arrêter par trois éclaireurs-skieurs Français venus repérer les forces Allemandes depuis la Pointe de Ronce (3612m). L'arrestation se fit en aval de la Pointe de Ronce, et les Français souhaitèrent emmener l'Allemand avec eux au sommet afin qu'il livre des informations stratégiques. Ils ne s'encordèrent pas, jugeant cette technique incommode et inélégante. Le Caporal Anton Hörnle fit semblant de rajuster ses crampons, avant de se jeter dans le vide. Les Français le crurent mort, tandis qu'Anton Hörnle se cassa seulement un bras, avant de s'évader...

Le 17 février 1962, une émission de télévision Bavaroise sur la réconciliation Franco-Allemande relatait l'histoire du Caporal Anton Hörnle. Les organisateurs ayant souhaité rassembler tous les acteurs de cette incroyable scène, le Colonel Le Ray qui avait dirigé le groupe des éclaireurs-skieurs Français et le Caporal Anton Hörnle tombèrent dans les bras l'un de l'autre.

 

 

Le Pas du Chapeau (ou Col du Chapeau) (3283m)),

sur l'arête entre la Pointe de la Haie (3452m) et la Pointe de Ronce (3612m),

d'où le Caporal Anton Hörnle sauta dans le vide.

Il est donc passé à proximité du Lac Clair !

 

 

Et voici les deux plaques commémoratives,

contre la ruine à quelques mètres du Lac Clair.

 

 

 

Un aperçu du paysage, à trente mètres en amont du Lac Clair :

 

Mont Giusalet (3312m), Dents d'Ambin (3372m), Pointe Droset (2917m)

 

Aiguille de Scolette (3506m), Aiguilles d'Arves tout au fond (3514m, 3513m, 3358 et 3364m),

Pointe de Bellecombe (2755m) (voir topo), Signal du Petit Mont Cenis (3162m) (voir topo),

Lac du Mont-Cenis (1974m)

 

Signal du Petit Mont Cenis (3162m) (voir topo), Pointe de Cugne (2984m),

Pointe de l’Échelle  (3422m), Aiguilles de Péclet (3561m) et de Polset (3501m) tout au fond,

Dent Parrachée (3697m),

Col du Lou (3042m) (voir topo) à droite, au premier plan

 

Signal du Grand Mont Cenis (3377m et 3356m)

 

Pointe de Ronce (3612m)

 

Pointe du Vieux (3464m) et Pointe du Chapeau (3419m)

 

Pas du Chapeau (3283m) et Pointe de la Haie (3452m)

 

et le Col du Lamet (3404m),

avec le Glacier du Lamet qui vient se confondre avec la neige automnale en ce 1er novembre.

 

 

D'ailleurs, à ce propos...

 

 Je suis arrivé au Lac Clair vers onze heures quinze. Trop tôt pour manger ! D'autant plus qu'il y a encore de l'énergie dans le moteur, et que la sente en direction du Glacier du Lamet paraît être en condition. Nous revenons quelques mètres en arrière, jusqu'à la ruine, et empruntons le sentier de droite (à l'Est).

 

Une sente bien marquée et cairnée se poursuit au travers des éboulis,

 

Nous arrivons à un replat, à l'entrée dans le couloir sous le Col et le Glacier du Lamet.

Le Glacier du Lamet en haut du couloir, et la neige automnale qui semble le prolonger...

 

Pas équipé pour braver la neige, je contemple la merveille de ce lieu, rends grâce à notre Créateur, et projette de revenir l'été prochain, avec mon père, pour poursuivre l'ascension jusqu'à la Glace. J'espère par ailleurs admirer le Glacier du Lamet en contrebas, la Pointe du Lamet (3504m) ayant considérablement grimpé dans la liste de mes priorités... Et cette arête jusqu'à la Pointe de Ronce (3612m) qui fait rêver... sans toutefois se jeter dans le vide en cours de route !

 

 

 

N.B. Le secteur est parfois recouvert d'un brouillard qui se forme très vite. Certains ont rencontré ce problème au Mont Giusalet (3312m), juste en face du Lac du Mont-Cenis. C'est dans les nuages que je suis redescendu du Fort de Ronce, ce qui explique la couleur verte estivale des alpages sur les premières photographies de ce topo. Les photos avaient été prises l'année dernière, lors de la descente du Col du Lou (3042m) (voir topo).