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    Trente-trois mois ! Trente-trois mois qu'elle était mienne. Elle allait souffler sa huitième bougie cet été. Elle était belle, rutilante, brillante, entretenue. Elle était la meilleure des petites citadines, et mon amie lors de maints dangers. Très maniable, elle rendait les croisements faciles sur la petite route du Mont-Cenis ou de l’Écot. Avec ses cinquante-quatre chevaux, elle montait sans broncher à l'Orgère, aux Barrages d'Aussois, au Parking de Bellecombe, au Col de l'Iseran... Elle me permettait de rejoindre le point de départ de mes nombreuses et fantastiques ascensions, et la retrouver le soir après cinq, six, huit, dix heures de marche était un grand soulagement. C'était avec elle que je me laissais emporter par mes pensées, revivant toutes les merveilleuses scènes de la randonnée tout juste terminée. Elle hébergeait continuellement les bâtons télescopiques, les lunettes de soleil, et même la petite fleur séchée qui provenait du bord du sentier menant à la Pointe de Tierce et arrachée maladroitement et involontairement ce fameux 27 juin 2012, mais conservée bien évidemment.

    La fatigue la gagnant progressivement, il a été décidé de la changer, non sans tristesse. Alors, bien sûr, une nouvelle vie, certainement plus calme, l'attend. Mais celle qui fut ma première voiture, celle qui fut une actrice essentielle de mes sorties en montagne est à jamais inscrite dans mon histoire, et mérite ce bel hommage. La voilà rejoignant toutes nos voitures aimées qui nous ont conduits dans le Val d'Arc, au travers de nos plus beaux et de nos plus chaleureux souvenirs : Citroën GSA, Peugeot 405 blanche, 405 verte, 307 et 308.

    Merci, ma Fiat Panda...

     

    Fiat Panda Bella

     

     


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